Comme chaque matins.
Résumé : Un homme renonce à ses désirs de liberté, pour rester avec sa femme luttant contre la maladie.
Le bruit des oiseaux au dehors me réveille, et me sort du rêve que
chaque nuit je fais... Je baille, m'étire. Comme chaque matin.
Et comme chaque matin après quelques minutes dans mon lit, au côtés
de ma femme, je me lève, tant bien que mal. Les mêmes douleurs au bas du
dos, qui me font avoir la même grimasse que toujours.
Comme d'habitude, je lance ma machine a café, et me sers un verre de
jus d'orange. En attendant qu'il soit prés, je m'assois a la table de
la cuisine, et ouvre mon journal. Dedans, les nouvelles sont
sensiblement les mêmes qu'hier, météo, sport, rien d'intéressant. Alors,
je vais chercher mon café maintenant prêt.
Mon café avalé, je vais comme toujours faire un brin de toilette
dans la salle de bain, pendant ce temps, ma fille, la plus jeune de sa
fratrie, la seule à vivre encore chez nous, se lève, et va se faire un
petit déjeuné, après être passée me dire bonjour, comme chaque matin.
Rien ne change ce matin, tout est enfermé dans la même routine, et
inlassablement, tout se répète, à l'exacte copie, dans cette boucle
continue, celle qui ne s'arrête qu'a la mort. Hier, avant hier, et
surement demain, j'ai et je répèterais les mêmes gestes, je les
répèterais dans la même maison, avec les mêmes personnes.
Il y a bien longtemps que le mot aventure n'a plus de sens pour moi,
que les seuls mort que je vois, sont ceux des illustres inconnus dont
je lis le nom dans la gazette.
Jeune, j'aurais donné n'importe quoi pour la routine que je pratique
depuis 20 ans. Aujourd'hui, je l'exècre. J'ai envie de m'enfuir, de
courir, de voir la mer, les montagnes. Je veux visiter des nouveaux
pays, de nouveaux continents, je veux me sentir libre! Libre comme
l'air. L'air pur et frais que j'inhalerais, heureux, en paix avec moi
même.
Je veux rencontrer des personnes, partager leur culture, oublier la
mienne, je veux parler d'autres langages, me détacher de mes chaines. Je
veux pouvoir vivre comme je le désire.
Oui, ce que je veux, c'est tout plaquer. Je veux hurler, je veux rire, je veux pleurer, je veux vivre.
Mais la réalité me rattrape, alors que ma femme passe ses maigres
bras, fragilisés par la maladie, et la vieillesse, autour de mon cous,
m'enlace.
Elle, c'est pour elle que j'accepte mes chaines, que j'accepte de
subir les mêmes journées depuis vingt ans. Pour elle que les montagnes
et mers de mes rêves resterons dans le royaume des songes.
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